J'écris ton nom
Mais la liberté c'est quoi ?
S'il est souvent question d'amour il est toujours important, si ce n'est plus de savoir écouter et même d'entendre lorsque quelqu'un vous parle de :
Lorsque j'étais enfant, Pol me disait tu le dis mais tu ne le fera pas, parce que je ralais souvent moi aussi, mais j'étais enfant, je devais écouter, et attendre de devenir adulte, une adulte responsable.
Alors merci aux poètes de nous rappeler le pouvoir d'un mot.
Voilà ce à quoi me fait penser le convoi de la liberté aujourd'hui sur lequel j'ai vu fleurir des coeurs des, peace and love, joie, amour, ensemble, accolés au mot liberté.
Il est question parfois d'un certain pass vaccinal mais juste après après on entend : Ras le bol de tout ce qui entrave notre liberté et puis on entend aussi le soir, c'est la fête parce que l'on est ensemble, on pique nique et on danse, on s'amuse. Il y a de la bienveillance, de la convivialité dans ce convoi, il y a des hommes, des femmes, des enfants, des actifs, des retraités.
Comme dans le poème dans tous les moments de la vie on parle de liberté, et même on l'écrit pour être sur.
Liberté J'écris ton nom.
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur les champs
sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Paul Eluard Poésie et vérité 1942 (recueil clandestin)
C'est pour parler d'amour à sa femme que Paul Eluard avait écrit ce poème, avant qu'il ne devienne un poème de résistance.
Merci au poète de nous rappeler l'importance d'un mot mais surtout d'être en capacité de pouvoir l'entendre ce mots là.
C'est important d'entendre lorsque quelqu'un parle de liberté car
je me pose une question
est-que la liberté c'est comme l'argent, c'est quand on en manque que l'on en parle tout le temps ?
Alors c'est décidé, comme me le disait mon ami Pol, j'arrête de dire car je suis adulte maintenant, j'arrête de dire pour faire et je vais donner ma voix à celui qui me semble le plus à même de la défendre ma voix, quitte à manifester juste après si les promesses ne sont pas tenues dans un autre convoi non pas celui de la honte comme comme j'ai pu l'entendre mais celui du mensonge et des promesses non tenues. En souhaitant qu'un jour enfin quelqu'un les tiennent les promesses faites.
Peut être qu'alors on n'entendra plus parler de liberté parce que chacun à sa manière pourra alors l'exercer sa propre liberté.
Mais il est vrai que je suis une rêveuse et quoiqu'il en soit je continuerai toujours de rêver, on n'a rien trouver de mieux car il arrive parfois qu'a force de s'entendre évoqués et par le pouvoir d'un mot. ils se réalisent enfin, les rêves, et qu' ils deviennent réalité. Il suffisait juste d'y croire.
Je vais arrêter là parce que c'est comme pour le bonheur quand on me lance, je ne peux plus m'empêcher d'en parler de la liberté et par tous les moyens.
Donc je vais l'exercer cette liberté d'enfant empêché parfois, je vais l'exercer maintenant que je suis adulte, en mettant un bulletin dans l'enveloppe quitte à revenir râler dans un autre convoi si les promesses ne sont pas tenues, c'est le droit que l'on a après l'avoir exercé sa liberté de manifester quand les serments ne sont pas respectés et que l'on se sent trahis car on n'a pas le droit d'écraser du pied les rêves des enfants.
Je vous souhaite de ne jamais renoncer à aucun de vos rêves.
Nincha